La dégustation de vin n’est pas réservée qu’aux professionnels.
Tout un chacun peut utiliser son expérience et ses souvenirs afin de ressentir et décrire les différents arômes d’un vin.
Toutefois, cela peut vous demander un peu d’entrainement et de pratique avant de réussir à saisir toutes les saveurs. Pour une expérience gustative réussie, faites appel à vos 5 sens.
L’ouïe
La dégustation commence par l’ouïe, et oui ! Annonciateur de bon moment, le bruit d’une bouteille que l’on débouche ou du vin qui coule dans les verres nous conditionne déjà positivement pour la suite de l’expérience de dégustation.
La vue
La couleur du vin offre plusieurs informations sur ce dernier telles que son âge, le millésime, le cépage ou encore son origine. Pour le vin rouge, un vin jeune abordera une robe aux couleurs pourpres et vives. Il reflétera mieux la lumière et sera plus brillant qu’un vin plus ancien. Plus il prendra de l’âge et plus cette couleur passera à des nuances tuilées ou ambrées. De plus, les vins issus de vignobles méridionaux sont plus foncés que ceux des vignobles septentrionaux. Concernant le vin blanc, il passe de jaune vert à orangé pour les plus vieux. Vous pouvez également observer des dépôts dans le vin ce qui est signe que le vin évolue et vit. Ces dépôts n’ont pas d’impact négatif sur la qualité du vin et ils contribueraient même à son équilibre. Si le vin vous paraît trouble, il se peut que cela soit dû à un défaut de ce dernier.
L’odorat
Le vin libère des odeurs que nous pouvons percevoir par voie externe en inspirant simplement par le nez. Mais aussi, à l’interne lorsque le vin en bouche se transforme et que de nouveaux arômes sont perçus par les fosses rétro-nasales. Il peut être parfois ardu de reconnaître les différents aliments présents dans un vin. Vous pouvez commencer par essayer de définir les arômes généraux en sentant le vin. Puis, sentez-le en faisant tourner le verre ce qui permettra d’aérer le vin et d’en libérer les différents arômes. Les vins jeunes sont dits plutôt « fermés » car le nombre d’odeurs que l’on distingue est restreint. N’hésitez pas à fermer les yeux et faire appel à vos souvenirs afin d’assimiler ces odeurs à un environnement particulier, un fruit, aux vacances etc. Un même vin sera perçu différemment selon la personne et c’est tout à fait normal. N’ayez donc pas peur de vous lancer.
Le toucher
Si l’on ne touche pas à proprement parlé le vin avec les mains, on peut apprécier sa « texture » une fois en bouche. Les aliments ont une certaine consistance et une texture propre ce qui n’est pas le cas du vin. Toutefois, certaines similitudes au niveau des sensations peuvent être observées. On parlera ainsi du soyeux, du moelleux ou du charnu d’un vin.
Le goût
Finalement, la dernière étape d’une dégustation se focalise sur le goût du vin. Une fois en bouche, faites-le bouger afin d’imprégner toute la surface de votre langue et d’en savourez toutes les saveurs. Vous pourrez ainsi essayer de déterminer si le vin vous semble plutôt acide, tannique ou encore onctueux.
Avec un exercice régulier, vous devriez être à même de reconnaître plus facilement les différents arômes présents dans le vin tout en stimulant vos sens. De plus, n’hésitez pas à vous renseigner sur son origine, sa fabrication, aller à la rencontre du vigneron ou de la vigneronne, etc. toutes ses informations vous permettront de l’apprécier d’autant plus. Et cela toujours avec modération, bien sûr !
